Pour avoir tenté d’expliquer que le Mal ne pouvait avoir origine divine, les « Bons Chrétiens », les cathares, ont subi, au cours du XIIe siècle, au nom de leur propre Dieu, le cortège des malheurs que traînaient, après elles, les chevauchées haletantes d’une croisade impitoyable. Refusant habilement de démêler hérésie et culture occitane, monarques et papes s’empressèrent de mettre la main sur les terres de langue d’Oc. Il nous reste ce pays ouvert sous le soleil, qui dissimule, enfoui au pied de ses vieilles murailles, le souvenir furtif de ses âmes pures